une action chez les Aînés
- [ARTICLE PRESSE] paru dans le journal LIBERTE [N°42 du 27/10/99]
L'AMD au service de démunis
L'AMD au service de démunis
Fidèle à sa tradition, depuis cinq (5) ans, l'Assistance médicale décentralisée (AMD) a prouvé elle aussi ce dont elle est capable en ce mois de solidarité. En offrant le 16 Octobre dernier, à la Maison des Aînés, une journée de consultations gratuites et des médicaments à plus d'une centaine de personnes du troisième âge. Dans cet entretien, le Président de l'AMD, le Dr Hamadoun Garba CISSE de la clinique "Le Lac Télé", évoque les contours du choix des jeunes médecins spécialistes.
LIBERTE : Pouvez-vous nous présenter,
brièvement, l'Assistance médicale décentralisée
(AMD) ?
Dr Hamadoun Garba CISSE : L'Assistance
médicale décentralisée (AMD) a été
créée il y a cinq (5) ans. Au départ c'était une simple association qui regroupait des médecins
spécialistes. Il y a une année, nous nous sommes
érigés en une organisation non gouvernementale (ONG)
dont nous avons obtenu la loi-cadre. C'est dire que l'AMD est
une ONG locale regroupant des spécialistes de tout bord:
gynécologue, dermatologue, cardiologue, spécialiste
en odonto-stomatologie, en rhumatologie, en médecine sportive
et un médecin-interniste.
LIBERTE : Comment êtes-vous arrivés
à la création de l'AMD ?
Dr H.G. CISSE : L'idée est venue de notre groupe, parce que nous sommes regroupés également au sein du Cercle d'initiation à la recherche et à la formation médicale
(CIREFEM). Nous avons réfléchi sur ce qui se passe
autour de nous. Nous sommes arrivés à la conclusion
que ce n'est pas normal que ce soit des étrangers qui viennent
faire de l'assistance décentralisée chez nous. Qu'il
n'est pas logique que tout le temps des étrangers arrivent
par le biais des ONG comme "Médecins Sans Frontières",
"Médecins du Monde" pour apporter une aide à
nos parents et à nos confrères. Nous nous sommes
dit qu'il faut que nous nous organisions pour créer une
ONG. Nous avons également été inspirés
par le fait qu'il y a des groupes cibles qui ont des difficultés
à bénéficier des consultations de spécialistes.
Ce sont par exemple les vieilles personnes, les enfants de l'AMALDEME,
du village SOS de Sanakoroba ou du Centre de Bollé. Ce
sont des gens organisés, facilement joignables mais qui,
malheureusement, ont des difficultés à accéder
aux spécialistes. Il en est de même d'un certain
nombre de populations qui vivent loin de la capitale, des régions,
et qui n'ont pas la chance de voir des spécialistes. Nous
avons dit que nous pouvons nous organiser pour tous ceux-ci, et
les atteindre en leur offrant des consultations gratuites et bénévoles,
distribuer des médicaments au besoin, et parfois, si le
plateau technique existe, faire des interventions chirurgicales
LIBERTE : Il y a une semaine, vous êtiez
à la Maison des Aînés dans le cadre de l'AMD.
Qu'est-ce qui explique votre choix, Docteur, et qu'est-ce que
cela vous fait comme sentiment?
Dr H.G. CISSE : Dans notre pays actuellement
les personnes âgées sont regroupées et on
peut facilement les atteindre grâce à la Maison des
Aînés. Nous avons dit qu'à l'occasion du fameux mois de la solidarité,
que nous pouvons apporter notre contribution en allant consulter
ces personnes âgées atteintes d'affections de tout
genre. Nous avons effectivement reçu environ cent (100)
personnes chez lesquelles il y a des pathologies assez diverses
et variées dont la majorité avait des problèmes
cardiaques
LIBERTE : Sur les cent personnes consultées,
combien ont pu avoir des médicaments à votre niveau
?
Dr H.G. CISSE : Sur l'ensemble des
patients consultés, nous avons pu assurer une couverture
médicale complète dans 70% des cas. C'est-à-dire
que dans 70% des cas nous avons distribué des échantillons
de médicaments.
LIBERTE : Qui sont vos partenaires à
l'occasion puisque lorsqu'on fait une entreprise à but
humanitaire comme l'AMD il faut un appui?
Dr H.G. CISSE : Nos partenaires,
dans la majorité des cas, ce sont certains délégués
médicaux de la place et parfois des personnalités
de bonne volonté. Cette années nous avons bénéficié
de l'appui de Mme TOURE (épouse de l'ancien Chef d'Etat,
le Général Amadou Toumani TOURE) qui est Sage-Femme
au Camp I, et de Mme KEITA Aminata, épouse du Premier Ministre
Ibrahim Boubacar KEITA et présidente de la Fondation Agir.
Nous avons également été secourus par des
délégués de certains laboratoires comme Dispharm,
Roussel, Bristol Meyer, Shering Plough, Beccham Sanofie. C'est
le lieu de remercier ces deux personnalités et les groupes
pharmaceutiques cités.
Propos recueillis par Abdoulaye Ladji GUINDO
article paru dans le journal Malien "Liberté"
[N°42 du lundi 25 Octobre 1999]